Stress, activité physique, alimentation et micro-nutrition.

Qu’est-ce que le stress ?

Le phénomène du « stress », ce mot valise omniprésent dans notre société de performance et de burn-out, recouvre plusieurs éléments.

Pour faire simple c’est un ensemble comprenant :

  1. Un organisme ;
  2. Un stimulus extérieur ;
  3. La réponse apportée à ce stimulus par l’organisme.


Et ce stimulus peut être de plusieurs ordres : conditions de vie, pressions au travail, douleurs, sport intense, etc.

À quoi sert-il ?

C’est est un phénomène adaptatif ponctuel qui permet de se dépasser temporairement. Le classique « fuir ou combattre », hérité de nos ancêtres, et qui permet de mettre à disposition des muscles et du système respiratoire les moyens pour affronter un défi (énergie et oxygène principalement), au détriment des systèmes digestif et reproducteurs.

Et donc quel est le souci ?

Ce phénomène, s’il peut être bénéfique à court terme, produit des effets néfastes à long terme. Le cortisol modifie la production de neurotransmetteurs, provoque de l’anxiété ou des dépressions, fragilise le système immunitaire, modifie le catabolisme protéique, développe une résistance à l’insuline, modifie la répartition des graisses, augmente la sensibilité à la douleur et la liste n’est pas terminée.

Il faut aussi savoir que le stress d’un sportif de haut niveau (anticipé) qui enchaîne entraînements et compétitions est mieux géré qu’un stress inopiné (non-anticipé) ou qu’un stress récurrent au travail.

Que faire pour combattre ces effets néfastes de long terme ?

Lorsque c’est possible, commencer par travailler sur les causes du stress est une évidence. Malheureusement ce n’est pas toujours réalisable à court ou moyen terme.

Néanmoins, comme pour la douleur, la dimension adaptative du stress est à prendre en compte. Si le stress perdure trop longtemps, la diminution des capacités physiques et mentales évoluera vers un état qui obligera à s’arrêter.

En attendant que la source du stress soit supprimée, la solution sera de travailler sur l’organisme pour moduler sa réponse.

Plusieurs niveaux d’actions, complémentaires, sont possibles :

  • Sur la perception du stimulus afin de réduire son impact, par exemple par une aide psychologique ou par des pratiques de respiration en pleine conscience ou des pratiques martiales douces comme le Taiji Quan pour être moins agressé par les situations ;
  • S’assurer que l’alimentation fournisse bien les nutriments nécessaires pour le bon fonctionnement du corps tout en prenant en compte les besoins supplémentaires du au stress (Protéines, Lipides, Vitamines et Minéraux) ;
  • Combler les carences déjà installées par des apports spécifiques de compléments alimentaires permettant de restaurer un fonctionnement optimal.

Des limites ?

Il est important de bien comprendre la différence entre « complémentation » et « supplémentation » :

  • La première méthode consiste à apporter suffisamment des nutriments manquants pour couvrir les recommandations nutritionnelles ;
  • La seconde est un apport très important des nutriments, pouvant représenter 100 ou 1000 fois les quantités recommandées.

De manière générale, les vitamines hydrosolubles sont évacuées dans les urines donc ne sont pas censées causer de survitaminose, contrairement aux vitamines liposolubles qui sont stockées dans l’organisme (par exemple dans le foie) ; les conséquences peuvent être diverses et sérieuses.

D’autres nutriments peuvent également poser des problèmes en cas de surdosages, par exemple les antioxydants qui peuvent engendrer des déséquilibres dans la balance oxydants-réducteurs ou augmenter les risques de cancers en cas de prises massives et régulières.

Quelques limites sur la consommation de compléments alimentaires ont fait l’objet de publications scientifiques :

  • Les quantités ingérées dépassent souvent très largement les quantités nécessaires et risquent de produire des survitaminoses qui peuvent être délétères ;
  • Les consommateurs réguliers de compléments alimentaires n’en ont pas forcément besoin et ne sont souvent pas carencés, ce qui renvoie au point précédent.
Ce contenu a été publié dans Articles. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire