Réseau ONCODIETS

Pour bien débuter 2023 et dans la continuité de mon engagement pour la lutte contre les cancers, j’ai rejoint le réseau ONCODIETS.

Annuaire ONCODIETS

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Reprise des cours à Bordeaux

Mes examens sont terminés, c’est le moment de la reprise des cours de Taiji Quan style Chen à La Flèche de Bordeaux.

On continue les cours sur la pause méridienne (12h30 à 13h30) les mardi et jeudi. Vous pouvez me contacter au 06 51 78 88 45.

Mon collègue Didier proposera ses cours à La Flèche, le vendredi matin de 11h à 12h.

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Méditation dite de pleine conscience (mindfulness) en onco-hématologie

Lors des 12èmes Journées des Référentiels en Soins Oncologiques de Support, j’ai participé à la relecture de la fiche de référence sur la méditation dite de pleine conscience (mindfulness) en onco-hématologie.

Fiche AFSOS.

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Lymphœdème du membre supérieur et cancer du sein

Dans le cadre des 11èmes Journées des Référentiels en Soins Oncologiques de Support, j’ai participé à la relecture de la fiche de référence sur l’accompagnement du lymphœdème du membre supérieur dans le cas des cancers du sein.

Fiche AFSOS.

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Cerveau, petites histoires et manipulations…

L’étude du fonctionnement de notre cerveau permet de mieux comprendre la manière dont nous pensons et formons nos avis. D’ailleurs, le livre d’Albert Moukheiber, « Votre cerveau vous joue des tours » vous permettra d’approfondir le sujet si vous souhaitez en apprendre plus.

En résumé, notre espèce a évolué dans un environnement hostile et a du développer des capacités pour y faire face tout au long des générations. Notamment via le fonctionnement de cet organe qu’est le cerveau. Mais la masse d’information à traiter est tellement importante qu’il n’y arrive qu’au prix de raccourcis, approximations et remplissage des informations manquantes.

Autrement dit, nous avons tous tendance à nous raconter des histoires (moi compris) pour se protéger ou comprendre le monde et bien souvent les faits sont réécrits pour être à notre avantage. Prendre du recul sur ces phénomène est dur (en temps d’apprentissage et en attention pour le faire) et donc couteux en énergie.

Ces petits arrangements avec la réalité ne sont pas un problème quand ils nous permettent d’avoir le temps de digérer une situation trop dure à gérer sur l’instant ou nous rassure, mais ils deviennent problématiques lorsqu’ils commencent à faire plus de mal que de bien.

Et cette capacité à faire des liens ou combler les manques est aussi un levier qui peut nous transformer en victimes de personnes plus ou moins bien intentionnée (et qui ont généralement un intérêt, souvent financier, à nous faire croire ce qui les arrange).

J’ai pour ma part étudié la méthodologie scientifique durant mes études d’économie (DEUG, Licence, Maîtrise et DEA) avec des cours d’épistémologie et de statistiques puis d’économétrie, pour produire des études scientifiques. J’ai complété cela avec des lectures ou des cours en ligne sur les neurosciences et autres biais et bien évidemment la méthodologie.

Présenté ainsi, vous supposez que j’ai obtenu mon diplôme de DEA et vous me créditez implicitement d’un BAC+5. Hors même si j’étais 3ème de ma promo et que mes enseignants me voyaient déjà faire une thèse, j’ai eu des soucis de santé suffisamment importants et longs pour que je ne puisse pas rendre mon mémoire et n’ai donc pas validé l’année ni pu me réinscrire l’année suivante. (Mais j’ai effectivement un BAC+5 puisque j’ai d’autres diplômes dans d’autres disciplines).

Et si dans mon cas cela ne change pas grand chose, je vais rajouter 3 exemples supplémentaires pour illustrer mon propos :

  • Une de mes anciennes camarades de classe, se présentait ainsi : j’ai fait 3 années de Licence. Cela laisse penser à une Licence (puisqu’en 3 ans), donc à un BAC+3. Il s’avère qu’elle avait tenté 3 fois la première année sans succès ;
  • Une naturopathe que j’ai rencontré, parlait de son cursus en ces termes : « J’ai fait l’école de médecine », elle laissait passer clairement 3 secondes avant d’ajouter « naturelle du docteur X » (je ne me souviens plus du nom du gars) ; présenté ainsi les gens n’entendent « qu’école de médecine » et pensent qu’elle a fait la fac de médecine (amalgame entre école et faculté) alors qu’elle a fait une école privée n’ayant pas de rapport avec la faculté de médecine bien entendu ;
  • Je demandais des informations à un praticien en médecine chinoise sur son cursus, il me répond qu’il a fait 5 ans d’études. En discutant, il s’avère que ce n’était donc pas un BAC+5 mais 12 week-ends par an sur 5 ans, soit en gros un semestre de cours à temps plein.

Où voulais-je en venir ? Il est aisé de faire croire à quelqu’un (surtout s’il a envie d’y croire) que l’on a des qualités, un niveau d’étude ou un titre que l’on n’a pas.

Que penser de la compétence de ces gens qui ont besoin de recourir à de tels subterfuges ? Soit ils sont sincères et arrivent à se tromper eux même (Effet Dunning-Kruger, appelé aussi illusion de connaissance) parce qu’avec des études assez courtes il manque généralement beaucoup de choses pour une réelle compétence ou la capacité à travailler en équipe pluridisciplinaire, soit ils savent très bien ce qu’ils font et là on est dans la manipulation.

Il en est d’ailleurs de même avec l’amalgame entre formation et droit d’exercer. Là encore c’est notre cerveau qui rempli les trous. Beaucoup de formations ne font que survoler un sujet et ne permettent pas d’accompagner des patients ; cela nécessite donc une législation pour assurer la protection des populations. Et pour cela nous avons le Code du Sport ou le Code de la Santé Publique : ils listent les formations assurant une sécurité suffisante pour le public.

Si la formation qui est annoncée (et le titre l’accompagnant) ne fait pas partie de la liste, elle n’est pas autorisée à exercer ; quel que soit le nom, surtout s’il est ronflant.

Ne vous laissez pas manipuler.

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Alimentation thérapeutique contrôlée en FODMAPs

L’université de Monash, est une université Australienne où exercent les précurseurs (et découvreur) de l’alimentation thérapeutique contrôlée en FODMAPs, acronyme regroupant les sucres fermentescibles à l’origine de douleurs et d’inconforts (ballonnements, gaz, distensions) pour les patients souffrant du syndrome du colon irritable.

Ces sucres sont à l’origine de troubles souvent attribués à tort au gluten car certains aliments contiennent les deux composants et que les première études sur le gluten n’avaient pas pris en compte ce biais de confusion. Contraignant dans sa première phase, cette alimentation particulière permet d’éviter une éviction trop importante une fois les sensibilité déterminées pour chacune des familles de FODMAPs.

J’ai donc validé leur formation, référence sur le sujet, qui nécessite de passer un examen en anglais avec note minimale de 16/20 pour l’obtenir ; ce qui me permet donc d’être listé dans leur application.

Attestation Monash

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La dure loi de la communication scientifique.

La communication est un complexe mélange entre ce qui est dit, la manière dont cela est dit, comment le message est reçu, interprété et même compris. (les spécialistes du sujet pourront compléter cette définition lacunaire)

Et la communication scientifique n’y échappe pas ; notamment tout ce qui aborde la santé, sujet sensible qui nous concerne tous et qui est chargée de peurs et d’espérances.

Je vais prendre un exemple sur un sujet que je connais : les cancers.

Si je vous pose la question « Les cancers sont-ils transmissibles ? », que répondez vous ?

Normalement vous répondez « Non ». Quelle idée peu rassurante que des cancers transmissibles puissent exister…

Et pourtant vous vous trompez.

Une fois cela dit et une petite montée de stress plus tard, je vais préciser le cadre qui amène les oncologues à dire que les cancers ne sont pas transmissibles.

Seuls 3 cancers transmissibles « courants » ont étés identifiés (à ma connaissance), mais uniquement chez l’animal.

  • Le premier est une tumeur transmise par la morsure entre diables de tasmanie (La tumeur faciale transmissible du Diable de Tasmanie, découverte en 1996) ;
  • Le second est une tumeur transmissible par les relations sexuelles chez les chiens (ainsi que les morsures ou le léchage) ;
  • Et le dernier est une sorte de leucémie que se transmettent des mollusques.

Donc vous le voyez, la non transmissibilité des cancers est factuellement fausse.

Ensuite, il est aussi possible de réfléchir à la notion de transmissibilité en tant que telle.

Parce que si les rapports sexuels chez l’humain ne transmettent pas de cancers directement, ils peuvent néanmoins s’accompagner d’une contamination au papillomavirus qui lui est responsable de cancers gynécologiques. D’ailleurs il existe la possibilité de se faire vacciner, filles ET garçons.

Et que dire du fumeur passif qui se retrouve avec un cancer du poumon du aux cigarettes qui ont étés fumées près de lui ? On résume cela par le fait qu’un fumeur passif « consomme » 1 cigarettes sur 10. (là aussi probablement un raccourci)

Ces deux exemples montrent ainsi le flou qui peut venir de la notion de « transmission » puisque là ce n’est pas une transmission « directe » du cancer, pour autant c’en est une des causes possibles.

EDIT : il existe de très trèèèèsss rares cas de transmissibilités documentés chez l’humain (autant dire exceptionnels) :

  • Lors d’une greffe d’organes : les reins, les poumons, le foie et le cœur d’une donneuse ayant un cancer du sein non diagnostiqué a conduit les receveurs à développer un cancer ;
  • Lors d’un accouchement, une mère atteinte d’un cancer du col de l’utérus semble avoir transmis des cellules cancéreuses qui se sont développées dans les poumons du nouveau né.

Autant dire que c’est possible mais très peu probable.

Généralement les spécialistes parlent de non transmissibilité alors qu’ils devraient ajouter « directe, non-exceptionnelle, chez l’humain ». Mais comme vous l’avez vu, cela demande des explications que tout le monde n’aura pas envie d’écouter. Et l’incertitude n’est pas forcément une chose facile à assumer.

Ces raccourcis bien que « pratiques » (simples à comprendre et rassurants) sont pourtant une pente potentiellement glissante…

Il n’y a pas longtemps je vois passer le post Facebook d’une personne bien intentionnée qui partageait un article de médecine chinoise sur la prévention des cancers.

Je vous le résume en 3 points :

  • Le début de l’article indiquait que le cœur est le seul organe à ne pas avoir de cancer ;
  • En médecine chinoise il existe des points d’acupuncture en relation avec le cœur ;
  • Il suffit donc de stimuler ses points d’acupuncture pour prévenir ou soigner les cancers.

Quand on voit l’état dans lequel peut mettre une chimiothérapie (ou de manière générale les traitements anticancers) on comprend bien la volonté des gens d’essayer de trouver des méthodes alternatives. Surtout si elles semblent simples et beaucoup moins douloureuses…

Mais pourtant plusieurs études ont montré l’effet délétère des médecines alternatives prises pendant les cancers (en plus des traitement principaux) sur la mortalité par rapport aux traitements simples. Les pistes envisagées pour expliquer cela sont : refus de soins, retards de soins, abandons de soins et interactions avec les traitements. Un paradoxe quand on connaît l’efficacité de certaines pratiques comme soin de support (c’est à dire intégrées dans le processus de soins).

Reprenons notre exemple sur le cœur, censé être le seul organe à ne pas avoir de cancer… cette prémisse du raisonnement est fausse.

Les cancers cardiaques sont tellement rares que la majorité des gens ne pensent pas qu’ils existent, d’où le raccourci « il n’y a pas de cancer cardiaque ». Il existe pourtant des tumeurs primaires (majoritairement bénignes, et quelques malignes ; moins de 20%) ainsi que des métastases d’autres cancers qui se développent dans le cœur (dans 10% des autres cancers). Maintenant que vous avez cette information, que pensez-vous d’une théorie qui s’appuie sur une idée fausse ?

Voilà donc l’éternel dilemme de la communication : choisir entre un message simple à comprendre pour tous (mais potentiellement faux ou tronqué) et un message vrai mais plus complexe (et demandant donc un effort plus important), moins rassurant ou qui ne dit pas aux gens ce qu’ils veulent entendre.

Le problème est toujours le même : l’effet Dunning-Kruger. Les gens avec peu de connaissances pensent en savoir plus que les experts d’un sujet car ils ne sont pas capables de savoir qu’ils ne sont pas compétents.

C’est d’ailleurs pour cela que le Code de la Santé indique clairement quels sont les diplômes reconnus (proposant un cursus suffisamment complet) pour limiter la mise en danger des patients. Il est à noter que depuis 2017, le Code du Sport a lui aussi été modifié pour prendre en compte les formations permettant de proposer du sport santé et des activités physiques adaptées à des populations fragiles.

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La santé

Pour l’OMS, «La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité.»

Cela devrait d’ailleurs nous pousser à la réflexion dans cette période de pandémie pour anticiper l’accroissement probable de troubles mentaux qui risquent d’arriver suite au confinement.

Mais, outre le besoin de définir ce qu’est le bien-être, cette proposition évite une notion importante lorsque que l’on passe de l’instant du bilan médical au temps long d’une vie complète car penser ne jamais avoir aucune maladie (physique et mentale) est plus qu’utopique.

Je lui préfère la définition de Georges Canguilhem : «Être en bonne santé, c’est pouvoir tomber malade et s’en relever.»

La santé n’y est plus le bonheur et une absence de maladie, mais aussi la capacité de s’en remettre ; cela aborde, sans la nommer, l’idée des réserves (physiques, mentales, émotionnelles ou encore cognitives) qui nous permettent la résilience face à une situation compliquée.

Elle fait échos à des notions comme la robustesse (un état de bonne santé qui permet justement de se relever d’une maladie) / la fragilité (un état dans lequel il ne sera pas possible de se relever d’une maladie, mais qui est encore réversible pour retourner à la robustesse) / la dépendance (un état qui ne permettra pas de retour) ; le triptyque fondamental permettant de penser la longévité en bonne santé. En plus d’une prévention à tous les âges de la vie, l’enjeu du bien vieillir est donc de dépister la fragilité pour essayer de retourner à un état de robustesse (par des exercices physiques, cognitifs ou par un raccrochage social par exemple).

Le modèle de vieillissement 1 + 2 + 3 de Bouchon permet de résumer cela ainsi :

La trajectoire 1 représente un vieillissement réussi et sans pathologie.

La trajectoire 2, quant à elle, est le signe d’une pathologie chronique potentiellement fragilisante (d’où l’intérêt de dépister et de traiter pour limiter le déclin).

Les trajectoires 3 représentent des évènements aigus pouvant se surajouter à des pathologies chroniques et risquant de précipiter le patient dans la dépendance si ses réserves (physiques, cognitives, émotionnelles ou sociales) ne lui permettent pas de se remettre de cet épisode de maladie.

La nutrition, les activités physiques (adaptées le cas échant), cognitives et sociales ou encore les dépistages sont au centre des problématique de santé et de longévité.

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Confinement

Je continue à faire des consultations (en respectant les gestes barrières) mais essayez de privilégiez la visioconférence. Cela minimisera vos déplacements dans les transports en communs.

Et si vous choisissez de vous déplacer, n’oubliez pas les attestations à télécharger.

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Ce que la méthode scientifique ne se permet pas de dire… contrairement aux pseudo sciences.

Un des gros problèmes de la science est que certaines personnes (plus ou moins bien intentionnées) lui font dire ce qu’elle ne dit pas, en généralisant abusivement des études ou en tirant des conclusions sans aucun fondement, mais qui les arrangent bien ; pour vendre leurs produits ou exister médiatiquement (et vendre indirectement des livres, des conférences ou obtenir des subventions).

Je vais l’illustrer par 3 exemples qui devraient vous inciter à mieux lire la partie décrivant le cadre et les condition d’une étude ; c’est habituellement suffisant pour se faire une idée.

Prendre un phénomène isolé sorti de son contexte.
Lorsque les premières études ont montré le rôle des anti-oxydants dans la protection des cellules (en luttant contre les radicaux libres), les industriels ont tout de suite vu la manne que pouvait représenter la vente de compléments alimentaires bourrés d’anti-oxydants.

Des études pour la mise sur le marché ont donc vu le jour et rapidement été abandonnés car la supplémentation n’avait pas du tout l’effet escompté et même pouvait réduire l’espérance de vie dans certains cas… La raison ?

L’organisme nécessite un équilibre entre les anti-oxydants et les réducteurs pour fonctionner de manière optimal. Et un apport trop important d’anti-oxydants déséquilibre cette balance.

Prendre un phénomène isolé sans comprendre son interaction dans un (ou plusieurs) système complexe est flatteur pour l’esprit, mais est rarement une bonne idée. Un péché d’égo : on a l’impression d’avoir compris mais on est à coté de la plaque. C’est d’ailleurs un classique de la bro-nnaissance (la connaissance de vestiaires) et un bel exemple d’effet Dunning-Kruger.

Prendre un essai in vitro et généraliser à l’humain
Ici, je vais parler… d’hydroxychloroquine. Mais pour éviter de tomber dans un débat stérile, nous n’aborderons pas la covid-19 (j’ai mieux à faire que subir du cyberharcèlement). Donc in vitro l’hydroxychloroquine est efficace contre le chikungunya, mais lorsqu’elle est administrée à des patients les symptômes de la maladie sont majorés. Encore loupé.

C’est à peine mieux que l’exemple précédent en termes de méthodologie. Cette fois on monte d’un niveau : on passe d’un phénomène théorique isolé à celui de la cellule. La tentation est de se dire que cette fois le contexte est suffisant… ce qui est bien évidemment faux. La cellule n’est qu’une composante d’un organisme pluricellulaire dont le fonctionnement vient de la coopération d’organes spécialisés.

Prendre un essai sur les animaux et généraliser à l’humain
Pour finir, je vais prendre un exemple issu de la nutrition. La fameuse addiction (présumée) au sucre. Les études ont été réalisées sur des souris (indiquées comme modèle murin), pas avec des humains. Et oui, on connait tous quelqu’un qui mange du chocolat en douce… pour autant est-ce qu’un drogué en manque refusera son shoot pour manger un sucre ? Certains animaux semblent fonctionner comme nous mais utiliser la biologie des souris pour tirer des conclusions pour l’humain est assez hasardeux et beaucoup de spécialistes en addictologie sont contre cette thèse. Loin de moi l’idée de rejeter les études sur modèles animaux, mais elles ne sont qu’une étape avant les études sur l’homme et les conclusions qui peuvent éventuellement être tirées.

Où je voulais en venir ?

Arrêtez de brandir des études qui ont un cadre d’expérimentation défini pour leur faire dire plus qu’elles ne concluent (souvent avec pas mal de pincettes dans la partie discussion) et d’en faire des vérités permanentes, globales et immuables.

Nous sommes le fruit de l’évolution, de l’adaptation à des environnements et à des habitudes de vie où le hasard des mutations brouille encore plus le jeu ; sexes différents, groupes ethniques différents, modes de consommation différents, niveaux d’activité physique différents, etc. Donc faites preuve d’humilité : une théorie est définie et n’est considérée comme vraie que jusqu’à ce qu’on ait démontré qu’elle est fausse (avec une méthode fiable et pas des arguments pifométriques).

Ça peut avoir l’apparence de la science ou l’odeur de la science sans méthodologie ce n’en est pas. Et lorsque l’orgueil s’en mêle, c’est encore pire.

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