Petite réflexion sur les messages institutionnels.

Suite à divers sujets sur la (supposée) tyrannie alimentaire et la pensée unique et dictatoriale du bien manger, je tiens à préciser quelques points.

Nous sommes tous conscients que le culte du corps et le jeunisme à tout prix sont des phénomènes malsains. Mais les messages (plus ou moins efficaces) des autorités de santés ne relèvent pas de ce registre : le message n’est pas mangez bien pour être beaux, mais mangez bien pour être en bonne santé.

Vient ensuite la notion de liberté individuelle et le droit à faire ce que l’on veut. Il est évident que c’est un principe important, nous sommes tous d’accord là dessus ; MAIS (et dans ce cas il est important), on accepte aussi que SES choix ne soient pas imposés aux AUTRES.

Cela relève d’une raisonnement simple : l’autre ne m’impose pas ses choix et je ne lui impose donc pas les miens (ou leurs conséquences). Logique, non ?

Prenons un petit exemple !
Un touriste qui part sans préparation pour une randonnée en montagne et qui demande de l’aide via son petit portable, qui fait déplacer un hélico et une équipe, vous en pensez quoi ?
Il paie le déplacement ou pas ?
Et s’il recommence à chaque vacances ?
On le flagelle en place publique pour lui apprendre la vie ?

Pour l’alimentation/alcool c’est pareil.

Si les individus qui se suicident au McDo (je ne parle pas des gens qui y vont de temps en temps) ou se détruisent le foie à la 8/6 (ici encore je ne parle pas des gens qui prennent un verre occasionnellement) ne viennent pas demander d’aide, pas de soucis. Ils font ce qu’ils veulent et c’est leur droit le plus légitime.

MAIS (celui là aussi à une sacrée importance), ce n’est pas le cas. Ils ont recours à la médecine et à son prix très élevé pour se soigner. Et ce coût est supporté par la collectivité, qui a donc son mot à dire.

Ça vous parait toujours logique ? Il est donc normal que l’état essaie de promouvoir des messages de santé.

Ensuite, lorsque nous parlons de l’IMC (le fameux indice tyrannique), les gens l’associent souvent à « être beau ».

Déjà c’est une incompréhension de cet indice, parce que s’il ne servait qu’à établir des critères esthétiques, il en faudrait pour tous les goûts : des maigres, des ronds, des grands, des petits, etc. Tout est question d’harmonie. On peut avoir le plus beau nez du monde, les plus beaux yeux du monde et la plus belle bouche du monde, s’ils ne vont pas ensemble ce ne sera pas « beau ». Donc c’est tout autant nos « imperfections » que notre « perfection » qui fait notre harmonie.

Ensuite, le calcul de l’IMC viens d’une étude sur la mortalité. Et la mortalité est accrue pour les IMC trop bas et trop haut. Point barre.

A mon avis, un rejet de cet indice et de sa signification, est surtout une bonne excuse pour ne pas prendre conscience de ses mauvaises habitudes et des conséquences de nos choix et il est plus intéressant de comprendre sa signification.

Et juste pour info : sans « se priver », en buvant et en mangeant de la Junk Food (de temps en temps) et en faisant du sport, on est heureux aussi.

Ce contenu a été publié dans Articles. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire